Une nouvelle édition du programme national pour l’alimentation (PNA), pourquoi ?
Cette nouvelle édition du PNA fait suite aux États généraux d’alimentation (EGalim), qui se sont déroulés à la fin de l’année 2017, qui ont associé tous les acteurs qui sont liés à l’alimentation. Des agriculteurs aux consommateurs en passant par les élus, mais également les associations, et qui ont formulé de nombreuses recommandations pendant ces longs mois de débats. C’est également un appel à projets, un appel à projets annuel, qui cette année est doté de 2 millions d’euros.
Quelles sont les principales mesures de ce programme ?
Il y a trois axes :
- Le premier est la justice sociale et qui consiste à améliorer l’offre nutritionnelle en collaboration avec les industriels à travers les engagements, dans les accords collectifs. Il y a également l’objectif de lutter contre la précarité alimentaire, notamment avec la diversification et le développement des dons alimentaires. Le troisième élément dans la justice sociale, c’est l’information du consommateur avec la promotion du nutri-score.
- Le deuxième axe, c’est la lutte contre le gaspillage alimentaire. Un domaine dans lequel la France est pionnière, avec de nombreuses actions qui ont été réalisées au cours des dernières années.
- L’éducation alimentaire enfin, est le troisième axe. Il concerne la promotion d’une alimentation saine, durable auprès des plus jeunes, avec notamment, en milieu scolaire, la mise en place en partenariat avec l’Éducation nationale d’une boîte à outils pour les enseignants et les intervenants. C’est également la poursuite du programme fruits, lait à l’école, programme européen.
Et par ailleurs, le PNA s’appuie sur deux leviers pour accélérer la transition agroécologique et alimentaire :
- Le premier, c’est la restauration collective qui représente aujourd’hui un débouché très important pour les filières et qui permet également de promouvoir une alimentation saine et durable pour tous les convives de la restauration collective en milieu scolaire, mais également dans toutes les cantines de l’État, et des collectivités publiques. Et qui permet de mobiliser tous les acteurs autour de cet objectif, qui est celui d’atteindre 50% de produits de qualité, durables dont 20% de produits bio d’ici 2022.
- Le second levier, ce sont les projets alimentaires territoriaux. Ces projets concernent, sur un territoire donné, l’ensemble des acteurs qui sont concernés par l’alimentation. L’objectif est précisément de relocaliser notre alimentation et de reconnecter l’offre et la demande locale.
Comment le PNA se met-il en place dans les territoires ?
Notre objectif, c’est de mettre les territoires en action, et pour ce faire, nous avons institué les CRALIM, qui sont les comités régionaux de l’alimentation, présidés par le Préfet en lien étroit avec toutes les collectivités concernées et tous les acteurs, qu’ils soient professionnels ou issus de la société civile, de manière à discuter et mettre en œuvre des actions au niveau local portant sur l’alimentation.